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On ne peut que se réjouir de l’essor de certains sports… mais un peu moins de leur impact sur l’environnement. Si ce n’est pourtant pas une fatalité, il est nécessaire d’avoir les bons réflexes pour aligner sa pratique sportive avec ses valeurs écologiques.
On vous donne ici quelques pistes pour réduire votre impact sur la planète et réconcilier sport et écologie !
Qui dit effort dit aussi besoins caloriques importants. Barres, gels énergétiques, sachets de poudre isotonique… Autant d’emballages plastiques dont une partie se retrouve souvent dispersée en pleine nature lors des événements sportifs à forte affluence, malgré les efforts des organisateurs et des bénévoles.
En 2019, le New York Times s’intéressait à l’impact environnemental des marathons de New York, Londres ou encore Paris. Le tableau faisait peine à voir : maillots et médailles produits à la chaîne, bouteilles plastiques et emballages à usages uniques jonchant les rues, mais aussi les centaines de vêtements dont se débarrassent les coureurs au fil des kilomètres. Si si, ce n’est même pas une blague : on estime à 38 tonnes la quantité de textiles abandonnés chaque année à l’issue du marathon de New York. Fou, non ?
Une aberration écologique à laquelle ont décidé de s’attaquer certains événements soucieux de leur impact et de leur image. Le marathon de Londres, justement, s’est engagé il y a plusieurs années déjà vers le zéro déchet au travers de nombreuses initiatives durables listées sur son site Web. On retiendra notamment l’utilisation de matières recyclées pour la fabrication des médailles et des tee-shirts de l’événement, mais aussi la collaboration avec des associations collectant les vêtements abandonnés.
Au-delà des événements et compétitions, certains acteurs proposent des solutions alternatives en faveur d’un monde sans plastique. C’est le cas par exemple de la marque Cooknrun, basée à Angers et spécialisée dans l’alimentation sportive, qui emballe maintenant ses barres énergétiques dans des sachets éco-conçus issus du végétal. À quand l’emballage comestible histoire de boucler la boucle ?
En résumé, limiter ses déchets n’a rien de bien sorcier : s’éloigner des emballages plastiques autant autant que possible, en créant pourquoi pas vos propres recettes de barres énergétiques, et s’assurer que ses déchets finissent à la poubelle… ou dans le bac de tri !
C’est peut-être le plus évident, mais ça vous l’aviez deviné. Qu’il s’agisse des grands rassemblements sportifs pointés du doigt pour leur impact sur l’environnement ou de notre pratique individuelle, le sport est synonyme de nombreux déplacements. Cours, séances d’entraînement, compétitions… il existe pourtant de nombreuses façons de réduire l’impact de notre pratique sportive en privilégiant les transports en commun, le vélo ou le covoiturage. Des solutions innovantes se démocratisent, comme Citygo qui réinvente par exemple le covoiturage de courte distance, ou Stadiumgo, qui fait covoiturer les supporters (à condition qu’ils supportent le même club, on vous laisse sinon imaginer l’ambiance !).
Côté compétitions justement, certains événements n’hésitent pas à inciter les participants à se tourner vers les mobilités douces. Mise en relation de sportifs pour du covoiturage, tarifs avantageux sur des trajets en train, les idées ne manquent pas pour réduire l’impact environnemental lié aux déplacements. De quoi nous pousser également à réévaluer notre rapport à la compétition : à l’heure où l’urgence climatique appelle à des actions concrètes et immédiates, le fait de prendre l’avion plusieurs fois par an pour disputer une compétition relève de plus en plus du non-sens écologique. Des événements sportifs sûrement moins prestigieux mais non moins intéressants existent à deux pas de chez vous, pourquoi ne pas en profiter ?
Il existe une raison évidente pour laquelle tout le monde adore les vêtements techniques. Légers, respirants et séchant rapidement, ils sont évidemment plus pratiques qu’un pull qui gratte pour aller courir un semi-marathon. Leur problème ? Ils sont encore trop souvent fabriqués à partir de fibres synthétiques qui sont polluantes pour l’environnement. Pas vraiment l’idéal si l’on veut faire rimer sport et écologie.
Certaines marques l’ont bien compris et intègrent de plus en plus de vêtements fabriqués à partir de matières durables ou recyclées. D’autres vont encore plus loin en basant leur business model sur l’écoconception et en proposant exclusivement des articles respectueux de l’environnement. C’est le cas par exemple de la marque Nosc, qui fabrique ses vêtements à partir d’une fibre éco-responsable à base d’huile de ricin qui présente nombre de qualités : légère, anti-odeurs, séchage rapide, etc.
Notre conseil ? Apprendre à lire les étiquettes ! Fuyez les matières synthétiques comme le polyester et privilégiez les matières durables telles que le polyester recyclé, la laine mérinos, le lin ou même le ricin. Pour voir un peu plus clair dans tout ça, le média The Good Goods offre un excellent état des lieux des matières durables alternatives au plastique.
L’ADEME estime que près de 130 000 tonnes d’articles de sport ont été vendues en 2017. Un chiffre colossal, surtout lorsque l’on sait qu’une partie finira inutilisée au fond d’un placard. Acheter mieux, cela passe d’abord par se questionner sur l’utilisation d’un vêtement ou d’un accessoire. « En ai-je vraiment besoin ? ». Loin de nous l’idée de diaboliser l’achat de vêtements et accessoires neufs, car c’est parfois essentiel. Mais pour le reste, il est primordial de revoir son rapport à la consommation et de démocratiser certains usages à la fois bons pour la planète mais aussi pour le portefeuille.
La seconde main vous assure par exemple de faire des économies tout en réduisant votre impact sur la planète. Second Relais propose un large choix d’articles et vêtements d’occasion, avec en bonus une fonctionnalité de « matching » personnalisé qui permet aux utilisateurs de trouver plus facilement leur bonheur.
Et pour les besoins plus ponctuels, la mutualisation et le prêt sont un bon moyen de s’équiper à moindre coût. Vous voulez essayer un nouveau sport ? Inutile dans ce cas de s’acheter une panoplie complète et flambant neuve, demandez plutôt autour de vous !
Pour finir, gardez en tête que tout (ou presque) peut être réparé. Depuis novembre 2023, le gouvernement propose d’ailleurs un bonus à la réparation à condition de s’adresser à un réparateur agréé. Certains acteurs de la réparation se spécialisent même dans les articles et vêtements de sport, à l’image de Goodloop, une entreprise lyonnaise qui se propose de donner une seconde vie à vos vêtements outdoor. Alors pourquoi se priver ?
Le sport durable sera collectif ou ne sera pas. De plus en plus de sportifs et de sportives français ouvrent la voie en s’engageant pour la planète. Que ce soit à l’échelle de votre entourage, de votre club ou même de votre ville, vous pouvez vous aussi montrer l’exemple et sensibiliser à une pratique sportive plus respectueuse de l’environnement !
S’il serait trop long de lister toutes les initiatives en faveur du sport durable, on peut par exemple citer le plogging, pratique venue tout droit de Suède. Un nom un peu barbare, on vous l’accorde, mais derrière lequel se cache en réalité un concept très simple qui consiste à se munir d’un sac poubelle et de collecter les déchets que l’on rencontre lors de son footing. Testé, approuvé et encore plus amusant à plusieurs !
Enfin, il est possible d’intégrer son club sportif au réseau Second Relais. Les licenciés auront alors accès à une plateforme de seconde main privée et sans commission. Le club sera également accompagné sur la sensibilisation et la mise en place d’actions durables. Un bon moyen d’agir à son échelle pour la planète !
Rédacteur : @Aurélien Lécuyer